Par acte d’huissier en date du 11 mars 2024, la famille d’une victime de féminicide a assigné l’Etat pour faute grave
Cette procédure contre l’Etat, dans laquelle je les assiste, a pour objet de faire reconnaitre des dysfonctionnements majeurs dans cette affaire. En effet, durant les 6 derniers mois avant sa mort, la victime a multiplié les démarches pour dénoncer les violences psychologiques dont elle était victime (intimidation, harcèlement etc.), alertant du danger qu’elle encourait : la police, le juge aux affaires familiales, le Procureur de la République et même le Président de la République.
En mars 2021, après qu’un dépôt de plainte lui ait été refusé, elle écrivait aux autorités pour demander de l’aide et finissait sa lettre avec une lucidité glaçante « Il est certain que je ne tiendrai pas longtemps dans ces conditions et je crains le pire des dénouements sans votre intervention (…). Dois-je faire les titres des journaux télévisés pour que quelqu’un m’aide ? ».
La famille considère que l’Etat a failli dans sa mission fondamentale de protection des citoyens et qu’il doit voir sa responsabilité engagée.